Recruter est forcément – aussi – synonyme de réponses négatives. Porter son attention très tôt au candidat retenu pour soigner son processus d’intégration est important, mais soigner ses réponses négatives participe également à l’image employeur que l’on souhaite construire.
Il est toujours agréable d’entendre un feedback positif, mais il est important d’entendre les retours négatifs lorsqu’on recherche, activement ou non, un nouvel emploi. C’est sur ces feedbacks qu’on va construire son projet, ajuster sa manière de se présenter, cibler ses recherches… et finalement trouver chaussure à son pied.
Que dire des réponses automatiques « si vous n’avez pas de nouvelles d’ici 3 semaines, considérez que vous ne correspondez pas à ce qu’on cherche » sinon qu’elle montre au candidat le peu d’intérêt qu’on lui porte, qu’on cherche à se donner bonne conscience (puisqu’on a répondu) et à être conforme à la RGPD (en lui donnant accès à ses données personnelles) ?
Évidemment, répondre à toutes les candidatures, spontanées comprises, prend du temps et de l’énergie si on le fait correctement. Mais imaginez-vous un commerçant qui ne dise bonjour qu’aux clients qu’il choisit sous prétexte qu’il en entre trop dans son magasin et que tous n’achètent pas ?
Je reçois quasi systématiquement des remerciements à mes réponses négatives aux candidatures de jeunes en alternance : « merci d’avoir répondu » … signe fort probable que les réponses sont peu nombreuses. Est-ce cette image que nous souhaitons donner aux jeunes des relations dans l’entreprise ?
Par ailleurs, pour les candidats plus avancés dans le processus de recrutement, objectiver votre choix et le formaliser permettra d’affiner votre manière de sélectionner et entraînera vos managers à sortir du « je ne le sens pas trop » 😉
Une image recruteur renforcée et un pas de plus vers moins de discrimination !
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